Course hivernale; séance de méditation active mixée avec une expérience thermique.
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J’avais envie de partager avec vous pourquoi j’aime courir en hiver.
En gros, c'est comme une séance de gym combinée à une séance de spa et de méditations, tout en même temps :)
Je suis née au Québec, j'ai donc été exposée à l'hiver toute ma vie. Quand on est enfant, l'hiver peut être brutal. Les pieds gelés, les mains froides, les oreilles qui veulent tomber, les yeux larmoyants et glacés, la langue qui se coince sur des objets métalliques, les boutons de fièvre et les poumons qui paniquent lorsqu'on inspire - oui, l'hiver vous attaque.
Mais la neige change la donne. La joie de jouer dehors vous fait « oublier » les conditions difficiles, au moins pour un court instant. La neige apporte du réconfort car elle peut vous protéger du vent et procure une étrange sensation de chaleur.
Si vous êtes novice en matière d'activités hivernales ou si vous venez d'arriver au Québec, sachez que vous pouvez vous acclimater si vous le désirez. Être bon en hiver est une compétence qui demande une pratique délibérée et une exposition au temps.
Alors, pourquoi je cours en hiver ?
Je trouve qu'il est plus facile d'entrer dans un état de flow et d'être « ICI MAINTENANT » en hiver car il y a moins de distractions et les conditions du sol nécessitent par nécessité une plus grande attention de ma part. L'état de flow, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est quand vous êtes complètement absorbé par une activité, ressentant une sensation de fluidité entre votre corps et votre esprit, où les actions et la conscience fusionnent.
Ensuite, il y a la stimulation sensorielle qui se produit avec la neige. L'effet d'atténuation du bruit d'une averse de neige est relaxant ; l'acoustique rend le cadre plus intime. Il y a le son répétitif et hypnotique de la neige qui craque sous les pieds, surtout lorsqu'elle est fraîche, épaisse et collante. Mes pieds et mes jambes se sentent revigorés lorsque j'écrase la neige sous mon poids, foulée après foulée.
Lorsque je parviens à choisir parfaitement mes vêtements pour une course d'hiver froide, je peux courir 20 km sans boire. À peine une goutte de sueur. C'est possible parce que l'air froid réduit la production de sueur, donc les besoins en hydratation sont inférieurs à ceux des conditions plus chaudes. Pour plus de sensations, je m'habille parfois plus léger pour ressentir des zones de froid sur mes jambes et mes bras. La peau est froide, mais ma température interne reste chaude et l'écart de température est palpable. Toute chaleur supplémentaire générée par l'exercice est utilisée pour me réchauffer. Si la chaleur de l'exercice n'est pas suffisante, le flux sanguin augmente pour se réchauffer, puis le corps commence à établir des priorités, et c'est là que cela devient un peu plus délicat à mesure que je me rapproche des limites de mes capacités corporelles. J'apporte des vêtements supplémentaires si je ne peux plus les supporter. Je veux courir demain :) Cela demande de la force mentale et, soudainement, les problèmes du quotidien s'estompent en quelque sorte.
Pour m'équiper, jusqu'à -15°C, j'aime porter des shorts et accumuler des t-shirts, des sweats à capuche et une veste pour bloquer le vent. J'empile également des bonnets et des cache-cous. Après cela, j'enfile un pantalon de survêtement fin pour couper le vent et garder un peu de chaleur.
J'ai la chance d'être habillée par ELZi.ca, alors voici la liste de mes vêtements de course d'hiver quotidiens :
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Chapeau extérieur : Bonnet en bambou - lien
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Bonnet intérieur : Bonnet en laine mérinos, un ou deux selon - lien
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Cache-cou : des piles de laine mérinos - lien
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Chemises : une ou deux chemises en laine mérinos - lien
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Sweat à capuche : 1 sweat à capuche pour avoir chaud - lien
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Veste softshell pour bloquer le vent.
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Short : Doublure intérieure en bambou avec tissu doux et épais - lien
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Sous-vêtements : Boxer en laine mérinos - lien
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Chaussettes : chaussettes en mérinos, une ou deux paires de chaussettes fines
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Chaussures : selon la température
Choisir le bon équipement en fonction de la température ou de votre niveau d'activité peut faire toute la différence. Écoutez votre corps : si vous avez trop froid ou si vos extrémités commencent à perdre leur sensibilité, il est temps d'ajouter des couches ou d'écourter votre sortie.
La course hivernale m'a appris la résilience, la pleine conscience et la beauté d'accepter les éléments. Il ne s'agit pas seulement de rester en forme, mais aussi de me connecter à la nature dans sa forme la plus brute, de trouver la paix dans le calme et de repousser mes limites d'une manière que l'été n'aurait jamais pu faire. Que vous soyez du Québec ou que vous exploriez l'hiver pour la première fois, j'espère que cela vous inspirera à enfiler vos chaussures et à trouver votre propre rythme hivernal.